Je suis apathique

 

Je suis apathique.

Article du mercredi 6 août 2025, Robin te parle.

« Comme ça ne suffit pas d’être, alors, il faut faire » Ina Mihalache

 

1,2,1,2 ...

Ce cours de danse hante désormais mon esprit, comme des coups de tampon sur une feuille vierge, frapper par une secrétaire. La cadence, la rentabilité, fonctionnalité. Faire et refaire les mêmes gestes encore et encore. Pourquoi ? Car je ne peux plus être convenablement, il faut faire pour exister. Ce qui est logique du premier abord, il faut écrire pour être écrivain, ou encore, c'est en forgeant que l’on devient forgeront. Oui, c'est malheureusement vrai, il faut agir. Ce qui je pense n’est pas dans mes cordes, on m’a toujours dit que j’étais paresseux. Quel mot grotesque n’est-ce pas ?  Je préfère apathique. Je suis apathique, je l’admets. Pour prendre un rapide exemple, mes tables de multiplication, j'ai fait semblant de les apprendre, pardonnez-moi cher lecteur, mais ces tables étaient pour moi une véritable torture mentale, je suis apathique, vous comprendrez surement. Car réciter ne me représente pas, j’ai besoin de sentir dans mon âme que la chose est vivante et ce n’est pas en récitant que l’on apprend, c’est en comprenant.  Et je ne comprends pas la récitation.

Parfois, une envie me prend soudain, je suis sûr qu’ils vous arrivent, de chers lecteurs, j’ai une irrépressible envie de devenir un papillon. De quitter mon corps d’humain trop compliquer à mon goût et passer ma journée à voler. Et ne pas à me préoccuper. Un papillon ne se demande pas ce que les gens vont penser de la couleur ces ailes, il se contente de voler. Enfin, pardonnez-moi, je m’égare. Je ne peux pas juste être, et dans ma nature être, c'est ne rien faire, alors il faut faire. Dans ma journée, je ne peux pas juste me contenter d’exister, il faut que je sois. Il faut que je sois robin chaque matin, sinon les gens ne comprendraient tout simplement pas. Alors dois-je être pour exister ? Où puis-je vivre en paix en étant juste un humain ? Un humain apathique.

Si j’écoutai autrui, je devrais me conformer, à ce que je ne suis pas : des nombres. Et vous le savez, je déteste ça.

Alors si on se contentait uniquement d’être ? Sans suivre cette cadence infernale, 1,2 1,2...

À bientôt, et surtout n’oubliez pas, d’être.

À demain 6 h 00.

Robin te parle. 

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