Le trait d'union
Le trait d’union
« Entre le néant et le néant, il n’y a qu’un instant : la vie. »
— Bernard Werber
Article du mercredi 20 août 2025, Robin te parle.
J’aime marcher dans les cimetières. Ils sont pour moi des lieux de silence, mais aussi de paroles invisibles. Chaque tombe raconte une histoire, parfois ornée de fleurs, parfois oubliée, mais toujours marquée par deux dates : la naissance et la mort.
Entre ces deux dates, il n’y a qu’un trait. Un trait d’union.
1955 – 2006.
Voilà toute une existence résumée en un signe discret, presque insignifiant. Pourtant, c’est ce trait qui dit tout : l’amour donné, les voyages accomplis, les douleurs traversées, les mains tenues, les éclats de rire, les solitudes, les passions, les secrets jamais révélés. Tout ce qui fait la densité d’une vie, tout ce qui l’a rendue unique, tient dans ce petit trait.
Il me bouleverse parce qu’il nous rappelle à la fois notre fragilité et notre grandeur. Nous ne sommes que de passage, et ce passage s’écrit dans cet espace étroit, invisible pour les vivants, immense pour ceux qui l’ont traversé.
Marcher dans un cimetière, ce n’est pas se confronter à la mort, c’est rencontrer l’écho de toutes les vies qui furent. C’est apprendre à respecter ce qui eut vécu et à chérir plus fort ce qui nous reste.
Le trait n’est pas une fin, il est une invitation : à remplir le nôtre de sens, de beauté, de mémoire.
Un jour, il y aura aussi deux dates pour nous. Mais entre elles, il y aura tout ce que nous aurons choisi d’aimer, de créer, de partager.
À bientôt et surtout n'oubliez pas de vivre !
À demain 6 h 00,
Robin te parle.
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