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Affichage des articles du août, 2025

Sous le regard des étoiles

Sous le regard des étoiles « Nous sommes tous des étoiles, et nous méritons de briller. »  Marilyn Monroe Article du jeudi 21 août 2025, Robin te parle . Il y a des soirs où je lève les yeux vers le ciel et j’ai l’impression d’être observé. Les étoiles nous regardent. Elles ne disent rien, mais elles savent. Elles nous voient courir, pleurer, aimer, nous débattre dans nos existences fragiles. Et elles continuent de briller, imperturbables, comme pour nous rappeler que nous faisons partie d’un tout immense et silencieux. La lune, elle, interroge. Elle semble poser la question que nous redoutons tous : quelle est ta place, toi, dans cet univers infini ? Je reste souvent sans réponse. Car qu’est-ce que je suis, sinon un souffle passager, un trait minuscule entre deux dates, comme sur les pierres des cimetières ? Et pourtant, ce souffle contient tout : la joie, la douleur, l’amour, la mémoire. Regarder le ciel, c’est accepter notre petitesse et, paradoxalement, notre grandeur. Ca...

Le trait d'union

  Le trait d’union « Entre le néant et le néant, il n’y a qu’un instant : la vie. » — Bernard Werber Article du mercredi 20 août 2025, Robin te parle . J’aime marcher dans les cimetières. Ils sont pour moi des lieux de silence, mais aussi de paroles invisibles. Chaque tombe raconte une histoire, parfois ornée de fleurs, parfois oubliée, mais toujours marquée par deux dates : la naissance et la mort. Entre ces deux dates, il n’y a qu’un trait. Un trait d’union. 1955 – 2006. Voilà toute une existence résumée en un signe discret, presque insignifiant. Pourtant, c’est ce trait qui dit tout : l’amour donné, les voyages accomplis, les douleurs traversées, les mains tenues, les éclats de rire, les solitudes, les passions, les secrets jamais révélés. Tout ce qui fait la densité d’une vie, tout ce qui l’a rendue unique, tient dans ce petit trait. Il me bouleverse parce qu’il nous rappelle à la fois notre fragilité et notre grandeur. Nous ne sommes que de passage, et ce passage s’écr...

Chaque seconde

  Chaque seconde « On ne meurt pas d’une mort unique, on meurt d’une multitude de petites morts, et puis vient la dernière. »  Marguerite Duras Article du mardi 19 août 2025, Robin te parle . Chaque seconde, quelque part dans le monde, un être humain s’éteint. Une respiration qui s’arrête. Un cœur qui se tait. Une histoire qui s’achève. Chaque seconde, un livre de chair et de mémoire se ferme, emportant avec lui des milliers de pages écrites : des joies, des douleurs, des gestes d’amour, des colères, des rêves interrompus. Nous oublions trop souvent que derrière chaque mort, il y a une vie, des proches, une solitude parfois immense. Et pourtant, nous continuons à courir, à nous perdre dans des détails qui n’en sont pas, comme si nous avions tout le temps devant nous. Mais la vérité est implacable : nous sommes tous de passage. La mort n’est pas un accident, elle est une certitude. Et c’est cette certitude qui rend la vie si précieuse. Alors, pourquoi attendre ? Pourquoi...

Cécité

  Cécité « Il existe deux sortes de cécité sur cette terre : les aveugles de la vue et les aveugles de la vie. » Janine Boissard , La Maison des enfants Article du lundi 18 août 2025, Robin te parle . J’ai peur. Peur de devenir aveugle. Quand j’étais petit, j’ai subi une opération des yeux à cause d’une rétinopathie. Depuis, ma vue s’affaiblit doucement. Chaque trouble, chaque flou me rappelle que la lumière n’est pas éternelle. La cécité est une menace silencieuse, et pourtant elle porte en elle deux visages : celle du corps et celle de l’âme. On parle souvent de l’aveuglement physique,  l’impossibilité de voir les formes, les couleurs, la lumière. Mais qu’en est-il de l’aveuglement de la vie ? Celui qui nous empêche de percevoir l’essentiel, de voir la beauté dans une journée simple, d’apercevoir la main tendue d’un ami ou le sourire fugace d’un inconnu. Pour explorer cette réalité, j’ai regardé et écouté un témoignage qui m’a marqué : la vidéo d’Alexandra Alévêque d...

Le courage d’être fragile

  Le courage d’être fragile. Article du dimanche 17 août 2025, Robin te parle. « Je crois qu’on ne se rend pas compte à quel point c’est courageux d’être fragile. » Solange te parle. Fragile. On prononce ce mot comme une excuse, comme si c’était une faiblesse. Pourtant, il faut un courage immense pour montrer ses fissures au monde. Pour dire : « je ne vais pas bien », ou « j’ai peur », ou « je ne sais pas ». On vit dans une époque où il faut être fort, performant, souriant. Même quand tout brûle à l’intérieur, il faut continuer à sourire comme si de rien n’était. Mais la force que l’on admire tant n’est parfois qu’un masque. La vraie force, elle est dans la transparence, dans l’aveu, dans le tremblement. Être fragile, c’est accepter de se briser pour mieux se reconstruire. C’est se donner la permission de pleurer, d’échouer, de demander de l’aide. Et dans ce geste, il y a quelque chose de beau, de profondément humain. Je veux apprendre à ne pas avoir honte de mes failles. Par...

La mémoire des instants

  La mémoire des instants Article du samedi 16 août 2025, Robin te parle. « Les souvenirs, ça se fabrique aussi. » Marguerite Duras. On croit que les souvenirs sont des vérités. Mais souvent, ils sont des histoires que l’on raconte, que l’on polit, que l’on transforme pour qu’elles nous ressemblent un peu plus. Il y a des moments que je me repasse en boucle dans ma tête. Je ne sais plus s’ils se sont réellement passés ainsi ou si je les ai réinventés. Un sourire qui a peut-être été moins lumineux que je le crois. Une phrase qui n’a peut-être jamais été dite. Pourtant, dans ma mémoire, tout est précis, clair, presque trop beau. Les souvenirs, c’est notre manière à nous de dompter le temps. On choisit ce qu’on garde, on jette ce qui nous pèse, on repeint ce qui fait mal. Et même quand on croit qu’ils sont fidèles, ils ne le sont pas. Mais certainement que ce n’est pas grave. Sûrement qu’ils sont faits pour nous protéger, pas pour nous dire la vérité. J’aimerais un jour pouvoir ...

Le vertige des commencements

  Le vertige des commencements Article du vendredi 15 août 2025, Robin te parle. « Commencer, c’est la seule chose qui compte. » Amélie Nothomb. Il y a dans chaque début une sorte de vertige. Un mélange d’excitation et de peur. Comme lorsque l’on pose la première phrase d’une lettre, ou que l’on franchit pour la première fois le seuil d’un lieu inconnu. On voudrait être sûr de ce que l’on fait, mais on ne l’est jamais. Commencer, c’est accepter de ne pas savoir. C’est se jeter dans l’inconnu, parfois avec élégance, souvent avec maladresse. Et c’est cette maladresse qui rend les débuts beaux, car ils portent en eux la sincérité brute de celui qui ose. On nous apprend à finir ce que l’on commence, mais pas à savourer ce moment où tout est encore possible. Ce moment où les erreurs ne sont pas encore des regrets, et où les rêves sont encore plus grands que la réalité. Je crois que chaque matin est un commencement. Chaque rencontre, chaque nouvelle pensée, chaque texte que j’écris...

Le poids du silence

  Le poids du silence Article du jeudi 14 août 2025, Robin te parle. « Le silence est un ami qui ne trahit jamais. » Confucius. Il y a des silences qui pèsent, et d’autres qui libèrent. Le silence d’une chambre au petit matin, quand la lumière se faufile par les rideaux. Le silence après une dispute, lourd comme une pierre qu’on ne sait pas comment soulever. Le silence de la nature, où même le vent semble marcher sur la pointe des pieds. On dit souvent que le silence est vide. Moi, je crois qu’il est plein. Plein de ce qu’on n’ose pas dire, de ce qu’on a peur de comprendre. Dans le silence, tout résonne : un battement de cœur, un souvenir, une angoisse. Et pourtant, il n’y a pas de plus grande vérité que celle qui s’installe dans un moment de calme. Nous vivons dans un monde où tout doit être comblé : le bruit, les images, les paroles inutiles. On ne supporte plus de se taire, comme si se taire voulait dire qu’on n’existait plus. Mais parfois, c’est dans le silence que l’on se...

Ennui

 Ennui  Article du mercredi 13 août 2025, Robin te parle  « L’ennui est un luxe que peu de gens peuvent s’offrir. »  Bernard Werber Il y a des moments où je m’ennuie tellement que j’en arrive à observer la poussière tourner dans la lumière. Je pourrais prendre mon téléphone, faire défiler les réseaux, mettre une vidéo. Mais non. Je reste là, à attendre que quelque chose se passe dans ma tête. Je crois que l’ennui, c’est comme un sas. Il y a l’avant, où tout est bruit, mouvement, agitation. Et l’après, où tout ralentit. C’est inconfortable. On se sent inutile. Et pourtant, c’est dans cet instant que les idées naissent. Les jours où je m’ennuie, j’invente des mondes. Parfois, je repense à des conversations vieilles de plusieurs années. De temps en temps, je me demande ce que devient la vieille dame qui habitait au bout de ma rue quand j’étais petit. Ce n’est pas productif. Ce n’est pas spectaculaire. Mais c’est là que mon esprit, sans que je le commande, construis...

J'attends

  J’attends Article du 12 août 2025, de Robin te parle « Sans comprendre l’abandon, ils le comprenaient » Marguerite Duras – La pluie d’été.   Sans comprendre que j’attendais, je l’ai compris, car cela se ressent dans l’âme, sans comprendre, j'ai su, j’ai su que j’attendais quelque chose qui ne viendrait pas. Parce que seul à attendre ma vie, suis-je vraiment en train de la vivre ?   Attendre, subir et regarder le vide, voila à quoi se résume ma vie, à me poser des questions sur le sens de celle-ci. Pourquoi je suis ici, et après ma mort que se passera-t-il ?   Des questions existentielles qui rongent mon âme. Donc j’attends dans cette ébullition de questionnement et je les regarde sans réellement y penser, et comme vous le savez, je préfère réfléchir dans la nuit. J’ai regardé une vidéo qui m’a ouvert les yeux, et qui en vérité à juste poser encore plus de questions à mon inconscient. Une vidéo assez longue sur les questions existentiel...

Oublie-t-on l'Amour ?

  Oublie-t-on l’Amour ? Article du lundi 11 août 2025, Robin te parle. « Il y a longtemps que je t’aime, jamais, je ne t’oublierai. Jamais. » La pluie d’été Roman de Marguerite Duras.   Dans notre vie, nous oublions trop facilement l’Amour. L’Amour de toutes choses. L’amour d’une feuille pour sa branche, comme d’un humain pour un humain. L’amour de tout et pour tout. La lassitude de vivre vient d’un manque intrinsèque d’amour pour soi et le monde. L’amour règle tout, que l’on veuille ou non, et je parle ici de toutes les sortes d’Amour, L'amour vide. L’amour romantique. L'amour complice. L'amour admiratif ou fou. L'amour accompli, consommé. L'amour passionnel. L’amour éphémère. Beaucoup d’amour dans un seul paragraphe. Je le reconnais. Dans la vie de tous les jours, l’amour nous sauve et nous l’oublions, toujours, volontairement ou pas. Pris dans les soucis quotidiens qui n’en sont pas. Ces soucis qui nous font oublier l’es...

Transe écrituriale

  Transe écrituriale Article du dimanche 10 aout 2025, Robin te parle « Se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera. » Marguerite Duras dans « écrire ».   Écrire, voilà une chose que l’on apprend tous, mais peu savent véritablement écrire. Je ne parle ici d’avoir une écriture lisible et ordonné. Je parle ici d’une transe, la transe écrituriale comme j’aime la nommer. Ces moments quand j’écris ou je ne suis plus moi-même, j’ai l’impression qu’une partie de moi s’endort et réveille sait qui sait écrire. Je ne dis pas que mes écrits sont parfaits, loin de moi cette idée, car rien n'est parfait tout est à revoir. Mais cette transe que peu de gens vive je l’ai vécu et elle m’a sauvé. C’était un soir, ce soir-là, la vie était trop dure pour moi, alors les étoiles m’ont appelé et je voulais y aller, pour arrêter cette souffrance qui me rongeait. Je l’ai fait, j’ai tenté de partir...

Encore un jour

Encore un jour Article du samedi 9 août 2025, Robin te parle. « Le moment de la nuit est arrivé où, déjà, les heures vous jettent dans la fatigue du prochain jour devenu inévitable. La simple perspective de son arrivée vous accable. » Marguerite Duras dans dix heures et demie du soir en été.   Il m’est arrivé à certain moment de mon existence de redouter le lendemain. Redouter et le fuir au possible. Même jusqu’à penser qu’il n’arriverait jamais. De compter les heures de sommeil jusqu’à ce jour inévitable. La fatigue de vivre, oui, il me semble que c’est cela. Vivre pour vivre, ce n’est pas une vie. Pour vivre, il faut aimer, pleurer, ressentir. Mais à ce point fatale, de la nuit ou les choses changent d’apparence, ou les projets se retourne contre vous, que faire ? Espérer que ce jour n’arrive pas ? Dormir pour l’éternité ? Affronter ce jour, je pense que c’est ce qu’il faut faire, se préparer au duel. Ne pas compter les jours, car personne ne sai...

Je n'existe pas

  Je n’existe pas Article du vendredi 8 août 2025, Robin te parle. « L'histoire de ma vie n'existe pas. Ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai, il n'y avait personne. » Marguerite Duras, dans « L’amant ».   Triste vérité que nous livre marguerite Duras, c’est bien vrai dans ma vie, j'ai toujours l’impression glaçante d’être au second plan, voici un exemple : ma naissance. Je suis né prématurée, j’ai failli mourir dès la naissance, je ne devrais même pas être là à vous parler. Disons que je considère ma mort comme effective, comme déjà présente en moi et que je lui ai échappé, j’ai l’impression sordide de faire une prolongation de mon existence jusqu’ici. Que tous les moments vécu était des illusions, car ils n’ont pas lieu d’être, pourtant ils sont bien là. Si je ne suis pas mort, c'est pour accomplir quelque ch...

Ils ne comprennent pas

  Ils ne comprennent pas. Article du jeudi 7 août, Robin te parle   « Je ne parviens pas à savoir si les gens ne comprennent pas ce que je dis ou s’ils sont vraiment étrangers à ce que dit » Cinéma, film : Solange et les vivants.     Ils ne comprennent pas, quand je prends la parole, ils sont indifférents comme si ma présence était synonyme d’invisibilité. Les rares fois où je parle à quelqu’un, j’ai toujours ce nœud dans le ventre, je préfère écrire, c’est mieux ainsi. Alors pourquoi « robin te parle » car j’ai toujours rêvé de parler sans gêne particulière, sans ce nœud. Je te parle pour faire plus intime. Parce que je n’ai personne avec qui parler, ou peut être quelques âmes, je l’admets. On ne peut pas vivre entièrement dans la solitude, non ? Quand il m’arrive de communiquer, je n’arrive pas à discerner si les gens m’écoutent réellement. Je pense qu’ils sont étrangers à ce que je dis. Prenons un exemple : quand je parle ...

Je suis apathique

  Je suis apathique. Article du mercredi 6 août 2025, Robin te parle. « Comme ça ne suffit pas d’être, alors, il faut faire »   Ina Mihalache   1,2,1,2 ... Ce cours de danse hante désormais mon esprit, comme des coups de tampon sur une feuille vierge, frapper par une secrétaire. La cadence, la rentabilité, fonctionnalité. Faire et refaire les mêmes gestes encore et encore. Pourquoi ? Car je ne peux plus être convenablement, il faut faire pour exister. Ce qui est logique du premier abord, il faut écrire pour être écrivain, ou encore, c'est en forgeant que l’on devient forgeront. Oui, c'est malheureusement vrai, il faut agir. Ce qui je pense n’est pas dans mes cordes, on m’a toujours dit que j’étais paresseux. Quel mot grotesque n’est-ce pas ?  Je préfère apathique. Je suis apathique, je l’admets. Pour prendre un rapide exemple, mes tables de multiplication, j'ai fait semblant de les apprendre, pardonnez-moi cher lecteur, mais ces tables étaien...